lunes, 22 de febrero de 2010

ASIGNATURA OPTATIVA: La vida del patrón de los arquitectos


Nota: fijémonos en la escuadra que Tomás porta (convertida en uno de los atributos del arquitecto -y del geómetra-, junto con el compás)

Extracto del capítulo dedicado a Tomás del texto de Santiago de la Vorágine: La leyenda dorada:


Nota: La leyenda dorada, escrita por un monje genovés en el siglo XIII, es uno de las numerosas recopilaciones de vidas de santos (históricos y legendarios) y figuras de la corte celestial (entre las que se halla el apóstol Tomás que, sin duda, nunca existió), realizadas en la Edad Media. Destaca porque fue la que más éxito tuvo, y constituyó en uno de los dos libros de referencia de los artistas a partir del Renacimiento, junto con las Metamorfosis del poeta latino Ovidio (utilizadas, no para la pintura religiosa para la cual el libro de cabecera era La leyenda dorada, sino para la pintura mitológica) .

La Leyenda dorada recopila infinidad de historias sobre personajes de la religión cristiana que circulaban en cuentos, leyendas, dichos populares, textos apócrifos, la Biblia, etc.
Éste es el texto más importante sobre el imaginario del arquitecto.
El resto de los textos proporcionados en "entradas" posteriores (fragmentos del Libro de Enoch, de la Vida de Akhikar y de las Moradas interiores, de Teresa de Jesús) o citados (Vida de Esopo, Zohar, de Moisés de León) pueden ser considerados como textos complementarios que quizá puedan interesar o despertar la curiosidad.
La vida de Tomás que Santiago de la Vorágine escribe se basa en las llamadas Actas de Tomás, un relato apócrifo redactado en Siria en los siglos II-III dC (a Tomás también se le atribuyó otro texto apócrifo, muy esotérico, llamado el Evangelio de Tomás, incluido en los Evangelios apócrifos), que recolecta numerosas leyendas orientales acerca de construcciones maravillosas: la vida laboral de Tomás se desarrolla, significativamente, en la "India", el paradigma del imaginario oriental.


SAINT THOMAS, APÔTRE

Nota del traductor:


Thomas signifie abyme, ou jumeau, en grec Dydime : ou bien il vient de thomos qui veut dire division, partage. Il signifie abyme, parce qu'il mérita de sonder les profondeurs de la divinité, quand, à sa question, J.-C. répondit : « Je suis la voie, la vérité et la vie. » On l’appelle Dydime pour avoir connu de deux manières la résurrection de J.-C. Les autres en effet, connurent le Sauveur en le voyant, et lui, en le voyant et en le touchant. Il signifie division, soit parce qu'il sépara son âme de l’amour des choses du monde, soit parce qu'il se sépara des autres dans la croyance à la résurrection. On pour-. rait dire encore qu'il porte le nom de Thomas, parce qu'il se laissa inonder tout entier par l’amour de Dieu. Il posséda ces trois qualités qui distinguent ceux qui ont cet amour et que demande Prosper au livre de la vie contemplative : Aimer Dieu, qu'est-ce ? si ce n'est concevoir au fond du coeur un vif désir de voir Dieu, la haine du péché et le mépris du monde. Thomas pourrait encore venir de Theos, Dieu, et meus, mien, c'est-à-dire, mon Dieu, par rapport à ces paroles qu'il prononça lorsqu'il fut convaincu, et eut la foi : «Mon Seigneur et mon Dieu. »


Texto:


L'apôtre Thomas était à Césarée quand le Seigneur lui apparut et lui dit : « Le roi des Indes Gondoforus ** a envoyé son ministre Abanès à la recherche d'un habile architecte. Viens et je t'adresserai à lui. » « Seigneur, répondit Thomas, partout où vous voudrez, envoyez-moi, excepté aux Indes. » Dieu lui dit : « Va sans aucune appréhension, car je serai ton gardien. Quand tu auras converti les Indiens, tu viendras à moi avec la palme du martyre. » Et Thomas lui répondit: « Vous êtes mon maître, Seigneur,et moi votre serviteur : que votre volonté soit faite. » Comme le prévôt ou l’intendant se promenait sur la place, le, Seigneur lui dit : « Que vous faut-il, jeune homme? » « Mon maître, dit celui-ci, m’a envoyé pour lui ramener des ouvriers habiles en architecture, qui lui construisent un palais à la romaine. » Alors le Seigneur lui offrit Thomas comme un homme très capable en cet art. Ils s'embarquèrent, et arrivèrent à une ville où le roi célébrait le mariage de sa fille (…)

Après cela, Thomas et Abatlès allèrent chez le roi des Indes. L'apôtre traça le plan d'un palais (58) magnifique : le roi, après lui avoir remis de considérables trésors, partit pour une autre province. L'apôtre distribua aux pauvres le trésor tout entier. Pendant les deux ans que dura l’absence du roi, Thomas se livra avec ardeur à la prédication et convertit à la foi ua monde innombrable. A son retour, le roi s'étant informé de ce qu'avait fait Thomas, l’enferma avec Abanès au fond d'un cachot, en attendant qu'on les fit écorcher et livrer aux flammes. Sur ces entrefaites, Gab, frère du roi, meurt. On se préparait à lui élever un tombeau magnifique, quand le quatrième jour, le mort ressuscita; tout le monde effrayé fuyait sur ses pas; alors il dit à son frère : « Cet homme, mon frère, que tu te disposais à faire écorcher et brûler, c'est un ami de Dieu et tous les anges lui obéissent. Ceux qui me conduisaient en paradis me montrèrent un palais admirable bâti d'or, d'argent et, de pierres précieuses; j'en admirais la beauté, quand ils me dirent : « C'est le palais que Thomas avait construit pour ton frère, » et comme je disais : « Que n'en suis-je le portier! » Ils ajoutèrent alors : « Ton frère s'en est rendu indigne; si donc tu veux y demeurer, nous prierons le Seigneur de vouloir bien te ressusciter afin que tu puisses l’acheter à ton frère en lui remboursant l’argent qu'il pense avoir perdu. » En parlant ainsi, il courut à la prison de l’apôtre, le priant d'avoir de l’indulgence pour son frère. Il délia ses chaînes et le pria de recevoir un vêtement précieux. « Ignores-tu, lui répondit l’apôtre, que rien de charnel, rien de terrestre n'est estimé de ceux qui désirent avoir puissance en choses célestes? Il sortait de la prison quand le roi, qui venait (59) au-devant de lui, se jeta à ses pieds en lui demandant pardon. Alors l’apôtre dit : « Dieu t'a accordé une grande faveur que de te révéler ses secrets. Crois en J.-C. et reçois le baptême pour participer au royaume éternel. » Le frère du roi lui dit : « J'ai vu le palais que tu avais bâti pour mon frère et il me ferait plaisir de l’acheter. » L'apôtre repartit : « Cela est au pouvoir de ton frère. » Et le roi lui dit : « Je le garde pour moi : que l’apôtre t'en bâtisse un autre, ou bien s'il ne le peut, nous le posséderons en commun. » L'apôtre répondit : « Ils sont innombrables dans le ciel, les palais préparés aux élus depuis le commencement du monde; on les achète par les prières et au prix de la foi et des aumônes. Vos richesses peuvent vous y précéder, mais elles né sauraient. vous y suivre. »
* Pour la légende de saint Thomas, on lira des détails fort intéressants dans l’explication du vitrail de cet apôtre (Les Vitraux de Bourges, par les PP. Martin et Cassier, pages 133 et suiv.). ** On a des médailles de Gondoforus.

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